Return Home [Chapitre 7]

« Ma chère Marian. […] La guerre ici se termine enfin. […] Déjà quelques uns de nos hommes sont en route pour l’Angleterre et l’un d’eux avec cette lettre. J’espère qu’elle arrivera à bon port. J’espère que tu pourras la lire. Oh mon amour si tu savais comme tu me manques. Les jours ici s’écoulent si lentement. J’imagine qu’il doit en être de même pour toi. Il me tarde le jour où je reverrai l’Angleterre, le jour où je reverrai ta beauté, ton si beau visage. Je pourrais alors réaliser la promesse que je t’ai faite avant de partir et t’épouser, j’espère seulement qu’il n’est pas trop tard. […] Oh mon amour, je serai bientôt de retour…

Robin se remémorait ces quelques passages de la lettre qu’il avait adressé à Marian neuf mois plus tôt. Enfin, il était en route pour l’Angleterre, enfin il allait retrouver sa belle. Il laissait le vent lui fouetter le visage, les embruns de la mer s’imprégner sur lui. Il restait là, immobile sur le pont du bateau qui le ramenait enfin chez lui.
Djaq était à ses côtés, elle avait décidé de quitter la Terre Sainte pour découvrir de nouveaux horizons. Elle allait découvrir l’Angleterre pour la première fois de sa vie et en était toute excitée.



…Lorsque Marian avait lu la lettre, elle s’était remise à espérer. Dans sa lettre Robin ne disait pas quand il rentrait, seulement qu’il rentrerai bientôt. Les rumeurs circulaient alors sur la venue d’un premier navire. Des hommes, blessés ainsi que les pères de famille étaient de retour. Marian, accompagnée de Guy se rendait à Portsmouth à chaque fois qu’une galère venait d’arriver de Terre Sainte. Elle espérait y trouver Robin. Et à chaque fois elle fut déçue. Aucun signe de Robin. Elle voyait, autour d’elle une grande agitation, elle voyait ces mères de famille avec leurs enfants se jeter dans les bras de leur mari, heureuses, et qui pleuraient de joie. Oh elle aurait tant aimé faire de même. Mais robin n’était pas là, Robin n’arrivait toujours pas. On disait alors que des galères avaient été prises dans d’affreuses tempêtes et qu’on avait retrouvé aucun survivant. Le cœur de Marian se remplissait alors de tristesse. Et si Robin avait été dans l’une d’elles ?

Guy, attristé par le sort de Marian, avait décidé de la soutenir, et de s’installer à Nottingham. Et puis Marian avait cautionner Guy auprès de son père. Il ne pouvait décemment pas rester à Nottingham et faire sans arrêt la route jusqu’à Knighton. Edward avait alors proposé de prêter Locksley à Guy. Après tout, les terres de Robin ne pouvait éternellement servir de relais aux voyageurs, il fallait qu’il y ai de nouveau un seigneur. Face à cette solution, Marian avait été catégorique : personne, autre qu’un Locksley n’avait le droit de gouverner les terres de Locksley. Guy avait refusé lui aussi, pensant que Robin reviendrai bien un jour. Et puis lasse d’attendre son amant; Marian avait finalement fléchis. Le nouveau shériff avait octroyé provisoirement les terres de Robin à Guy. Mais à partir du moment où Robin remettrait les pieds en Angleterre, Guy devrait quitter Locksley.

Et voilà donc que pendant neuf mois, Marian et Guy se fréquentaient en toute amitié. Marian avait, semble-t-il, évacué toute cette tristesse en elle. Elle souriait de nouveau, riait, elle revivait…

Portsmouth, Angleterre

Après deux mois passés sur la galère qui le ramenait en Angleterre, Robin posa enfin le pied sur la terre anglaise. Le bateau venait d’accoster depuis quelques heures à peine. Robin sentait le vent frais de l’Angleterre sur son visage, ce vent qui semblait l’embrasser et lui dire qu’il était de nouveau chez lui. A ses côtés Djaq, émerveillée par cette foule de gens, venu accueillit les braves soldats, revenu sains et sauf de Terre Sainte.
Robin descendit la passerelle et mit le pied sur le quai. Son cœur se mit à battre très fort. Enfin il était de retour…

Village de Locksley

Guy avait invité Marian ce jour là. Elle s’y tait rendue à cheval, en fin de matinée. Lorsqu’elle arriva, elle fut surprise de constater que Guy était en train de jouer avec une jolie petite fille. Elle avait les cheveux blonds, bouclés dans lesquelles elle avait une petite couronne de fleurs et portait une jolie petite robe bleue. Les rires de l’enfant qui résonnaient emplirent le cœur de joie de Marian. Elle descendit de cheval, s’approcha de Guy et de la petite fille.

-Bonjour Messire Guy.
-Oh bonjour Lady Marian.
-Bonjour Madame, fit la petite avec un grand sourire.
-Bonjour jeune demoiselle, répondit Marian avec le même sourire, puis s’adressant à Guy :
-Vous ne m’aviez pas dit que vous étiez marié et que vous aviez une fille.
-Je ne suis pas marié, non, et cette jeune demoiselle est ma petite nièce, Isadora.
-Oh, pardonnez-moi, j’ignorez, c’est juste que je pensais… enfin…
-Ne vous inquiétez pas ce n’est pas grave.

Il se releva tandis que la petite Isadora partait en courant voir le cheval de Marian. Guy, lorsqu’il fut à la hauteur de Marian, ne put s’empêcher de sourire. Dieu qu’elle était belle. Et depuis quelques temps, il sentait au plus profond de son être qu’ils s’étaient rapprochés. Un vent doux se leva et fit voler les cheveux de Marian. Un mèche passa doucement sur son visage avant de se ranger dans son cou. Le soleil jouait à cache-cache avec les nuages et lorsqu’il apparaissait, il illuminait le visage de la jeune femme. Guy croyait rêver. Mais sa nièce mit fin à ce doux rêve.

-Guy ! Guy ! Je peux .. Dis je peux monter à cheval ?

Guy présenta son bras à Marian, qui souri. Elle l’accepta et tous deux rejoignirent la fillette.

-Alors.. Dis, je peux monter sur le cheval de la Dame ? S’il te plaiiiiiiiiit …..
-Allons jeune fille, ce n’est pas à moi qu’il faut demander, mais à Marian.
-Marian, s’il vous plait, est-ce que je peux monter sur le cheval ? …
-Si ton oncle n’y voit pas d’inconvénient, bien sûr.
-Allez tonton, dis oui, s’il te plait, Marian est d’accord….

Après avoir fait semblant de réfléchir, Guy accepta pour le plus grand bonheur de la fillette qui dansait et chantait. Elle attrapa les mains de Marian et se mit à tournoyer entraînant Marian avec elle. Guy ne put s’empêcher de rire face à ce spectacle.

Du haut de sa colline, Robin avait le cœur serré. A ses côtés, Djaq ne soufflait mot, elle se contenta, comme lui d’observer la scène qui se déroulait sous ses yeux. Robin eut le cœur lourd. Un an et demi. Il pensa, à tord que Marian avait rompu la promesse qu’ils s’étaient fait avant de partir. Mais au fond de lui, il ne pouvait lui en vouloir, il sentait au plus profond de lui, qu’elle avait attendue, et puis lasse d’attendre, ne le voyant pas revenir, elle s’était dit qu’il devait être mort, alors elle avait fait une nouvelle connaissance et s’était reconstruit une nouvelle vie. Face à ce spectacle Robin eut le cœur lourd et ses yeux s’emplirent de larmes….

Ha ba voyons !!
Y faut que le Robinet arrive à ce moment... Et bé, c'est bien fait pour lui, na ! Il avait qu'à arriver plus tôt !!

Oh non non non c'est horrible !!
Pauvre Robin!!! :'(

Je detsete les situations de quiproquos, c'est horrible, t'as envie de lui crier que non!!
Mais bien sur, la perversité des champignonettes est sans limite alors il faut y passer!!

Encore un tres bon chapitre. J'adore decidement ton style d'ecriture!!

Merci beaucoup Raf' ... ça me touche ce que tu dis ... merci